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BOHIO: La frontière, cette passoire

BOHIO: La frontière, cette passoire

Write haof XML files: Ronald Colbert <roncolht_at_yahoo.com>
Fecha: Tue, 8 Aug 2006 15:18:21 -0400
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-------> MESSAGE ORIGINAL

Média: Le Matin
Date de publication: 8 août 2006
Source:http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=1140
Auteur:Sabine Manigat
La frontière, cette passoire

Par Sabine Manigat
sabine.manigat@lematinhaiti.com

Décidément il n’y a pas d’autre qualificatif pour
décrire notre unique frontière… Je n’évoque pas,
hélas, une réalité nouvelle, mais il faut bien parmi
tant d’autres thèmes « à la une » garder en tête que
certaines fonctions essentielles, rectrices même de
l’État, ne peuvent pas rester vacantes.

Or, rien n’indique un empressement particulier de la
part de nos gouvernants sur ce terrain. La situation à
Malpasse (qui perdure à date, ou en tout cas au 6
août), et à laquelle les autorités ne semblent pas
accorder une urgence particulière, est déjà un élément
sérieux du dossier.

D’ailleurs la contre- bande se poursuit, florissante,
puisque Belladère, Dajabon, entre autres, continuent à
fonctionner comme des passoires malgré la
problématique clairement posée par le conflit à
Malpasse.

Mais il y a d’autres dossiers tout aussi préoccupants.

Il y a le dossier des armes importées. Cela fait
longtemps que le moins informé des citoyens se demande
avec raison par quelles voies transite la quantité
croissante d’armes qui sont introduites sur notre
territoire, depuis des années maintenant.

Puis, durant le gouvernement de transition, il me
souvient avoir lu que les autorités de la République
dominicaine avaient dénoncé l’utilisation de leur
territoire par des délinquants haïtiens pour le trafic
de la drogue.

A-t-on également parlé d’armement ?

Toujours est-il que récemment, par deux fois, le sujet
est revenu sur le tapis.

La première, il y a quelques semaines de cela déjà,
concernait la découverte de quelques armes et
munitions dans un container arrivé par le port de
Port-au-Prince.

Aucune information n’avait d’ailleurs filtré sur les
circonstances, l’importateur, la provenance ou autre
précision concernant cette découverte ; et aucun
nouvel élément n’est venu depuis nous renseigner…

La deuxième date de la semaine écoulée et est bien
plus précise et édifiante.

Un groupe de parlementaires est en effet allé se
rendre compte « de visu » des conditions d’importation
des marchandises à la frontière. Des déclarations que
j’ai entendues à la radio font état de certaines
conclusions d’évidence qu’ils ont pu tirer de cette
visite inspection.

La plus importante – pour mon propos – concerne les
modalités d’inspection auxquelles sont soumis les
containers. J’ai bien compris, le container arrive, il
est livré à son propriétaire et ensuite, après la
livraison, soumis à l’inspection douanière. Combien de
temps après ?

On ne sait, mais suffisamment pour avoir éveillé les
soupçons de nos parlementaires sur les possibilités de
subtiliser une partie du contenu aux autorités
douanières. En tout cas, l'hypothèse a clairement été
émise par l’un des visiteurs que des armes puissent
être introduites avec facilité par ce procédé.

Et puis, ce lundi la presse nous livre une nouvelle
pour le moins insolite : Des Cubains ont été déportés
depuis la république voisine… vers Haïti ! Déportés !

Vendredi dernier, les services de l’immigration
dominicaine ont en effet refoulé 14 sans-papiers
cubains en territoire haïtien (Le Matin du 7 août).
D’après l’information, ces ressortissants d’un pays
étranger étaient arrivés d’Haïti.

Est-ce la raison pour laquelle il a paru tout naturel
aux autorités dominicaines de les renvoyer
littéralement d’où ils venaient ?

Par ailleurs il est dit qu’il n’est pas certain que
ces sans-papiers aient été remis aux autorités
haïtiennes. Ils ont pu aussi être lâchés dans la
nature, tout simplement… d’où apparemment ils
provenaient.

Imaginez un seul instant que des sans-papiers
ivoiriens, arrivés en France par la frontière
espagnole, soient tout simplement refoulés en Espagne.
Nous en sommes donc là.

On entre en Haïti comme dans un moulin ; et on en sort
aussi, mais la sortie, elle, est gardée.

Avec des importations aussi libérales et diversifiées,
personne ne peut dire quand nous serons devenus un no
man’s land, territoire des pires exactions et des
trafics les plus innommables… ou la poubelle
régionale. Qu’on ne vienne pas nous raconter que les
urgences sont partout !

Pour gouverner et développer un pays, encore faut-il
qu’il continue d’exister. Le vide d’autorité et le
déficit évident de contrôle du territoire menacent
indiscutablement notre qualité d’État souverain, de
pays.

mardi 8 août 2006

-------> ESPAÑOL (ATENCION: LA SIGUIENTE ES UNA TRADUCCION AUTOMATICA NO
REVISADA)

Medios de comunicación: La Mañana
Fecha de publicación: 8 de agosto 2006 de
Source:http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=1140
Auteur:Sabine Manigat

la frontera, este tamiz

Par Sabine Manigat sabine.manigat@lematinhaiti.com

Definitivamente no hay otro calificativo para describir nuestra única
frontera... No menciono, desgraciadamente, una nueva realidad, pero es
necesario bien entre tanto otros temas "el a" guardar en cabeza que algunas
funciones esenciales, rectrices incluso del Estado, no pueden seguir siendo
vacantes. Ahora bien, nada indica un apresuramiento particular por parte de
nuestros gobernadores sobre este terreno.

La situación a Malpasse (que dura en fecha, o en cualquier caso al 6 de
agosto), y a la cual las autoridades no parecen conceder una urgencia
particular, ya es un elemento serio del expediente. Por otra parte lo
contradice - banda se continúa, floreciente, puesto que Belladère, Dajabon,
entre otras cosas, siguen funcionando como tamices a pesar de la
problemática claramente colocada por el conflicto a Malpasse. Pero hay
otros expedientes igualmente preocupantes. Hay el expediente de las armas
importada. Eso hace mucho tiempo que lo menos informado de los ciudadanos
se pregunta con razón por qué vías transitan la cantidad creciente de armas
que se introducen en nuestro territorio, desde años ahora.

Luego, durante el Gobierno de transición, se me acuerda de leer que las
autoridades de la República Dominicana habían denunciado la utilización de
su territorio por delincuentes haitianos para el tráfico de la droga.
¿Habló también de armamento? Todavía es que recientemente, por dos veces,
el tema volvió de nuevo sobre la alfombra. La primera ya hace algunas
semanas de eso, se refería al descubrimiento de algunas armas y municiones
en un contenedor llegado por el puerto de Port-au-Prince. Ninguna
información por otra parte había filtrado sobre las circunstancias, el
importador, la procedencia u otra precisión relativa a este descubrimiento;
y ningún nuevo elemento vino desde informarnos... La segunda fecha de la
semana transcurrida y es bien más precisa y más edificante.

Un grupo de parlamentarios en efecto fue a darse cuenta "de dispositivo de
visualización" de las condiciones de importación de las mercancías en la
frontera. Declaraciones que oí a la radio describen algunas conclusiones
obvias que pudieron sacar de esta visita inspección. El más importante -
para mi observación - se refiere a las modalidades de inspección a las
cuales se someten los contenedores. Comprendí bien, el contenedor llega, se
suministra a su proprietario y a continuación, después de la entrega,
sujeto a la inspección aduanera.

¿Cuánto tiempo más tarde? No se saben, sino suficientemente para haber
despertado las sospechas de nuestros parlamentarios sobre las posibilidades
de hurtar una parte del contenido a las autoridades aduaneras. En cualquier
caso, la hipótesis fue emitida claramente por uno de los visitantes quienes
armas puedan ser presentadas con facilidad por este método.

Y luego, este lunes la prensa nos suministra una noticia por lo menos
extraña: ¡Se desplazó a Cubanos desde la República vecina... hacia
Haití! ¡Deportados!

Viernes pasado, los Servicios de Inmigración de Dominica en efecto
rechazaron a 14 personas sin papeles cubanas en territorio haitiano
(la Mañana del 7 de agosto).
Según la información, estos nacionales de un país extranjero
habían llegado de Haití.

¿Es la razón para la cual pareció muy natural a las autoridades de
Dominica devolverlos literalmente de dónde venían?

Por otra parte se dice que no es cierto que haya entregado a estas
personas sin papeles a las autoridades haitianas. Pudieron también
liberarse en la naturaleza, simplemente... de ahí al parecer
procedían.

Imagínese un único momento que algunas personas sin papeles de Costa
de Marfil, llegadas a Francia por la frontera española, estén
rechazadas simplemente en España.
Son pues allí.

Se entra en Haití como en un molino; y se sale también, pero la
salida, se guarda.

Con importaciones tan liberales y diversificadas, nadie puede decir
cuando nos habremos convertido en un n man' s Estado Federado,
territorio de las peores exacciones y tráficos más innombrables... o
el cubo de basura regional. ¡Que no se viene a decirnos que las
urgencias están por todas partes!

Para controlar y desarrollar un país, aún es necesario que sigue
existiendo. El vacío de autoridad y el déficit evidente de control
del territorio amenazan indudablemente nuestra calidad de Estado
soberano, de país.

août 2006 del mardi 8

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Nearby mié 09 ago 2006 17:49:18 AST

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