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BOHIO: Temoignage / testimonios

BOHIO: Temoignage / testimonios

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Fecha: Tue, 3 Oct 2006 23:15:22 +0200 (CEST)
Message-Id: <200610041603.k94G36r6013840@samana.funredes.org>

-----------> FRANCAIS (MESSAGE ORIGINAL)

Témoignage d’une victime de l’accident d’un bus transportant
des rapatriés haïtiens
Article pour le site, 3 octobre 2006

Jean-Claude M., 43 ans, a été arrêté à Santo Domingo, République
Dominicaine, par des agents de la Migration, le 25 septembre 2006. En
compagnie de plusieurs dizaines d’Haïtiens, il est embarqué de force à
bord d’un véhicule défaillant qui devait finir sa course dans le lit
d’une rivière à l’entrée de la ville d’Elias Piña, non loin de la
frontière haitiano-dominicaine. Le lendemain même de l’accident,
Jean-Claude M., encore traumatisé, a été abandonné au point frontalier
d’Elias Piña/Belladère en compagnie d’autres rapatriés haïtiens accidentés.

Le 29 septembre 2006, au bureau du GARR, la victime a témoigné en ces
termes :

« Je réside en République Dominicaine depuis 9 (neuf) ans. Je suis
originaire d’Anse-à-Pitres. Je pratique divers métiers mais je travaille
surtout comme ouvrier agricole. Le 25 septembre 2006, j’allais chercher
ma paye à l’entreprise où je travaille quand des agents de la Migration
m’ont arrêté. Ils m’ont bousculé et forcé à monter à bord de leur
véhicule. Ce jour-là, ces agents faisaient des rafles d’Haïtiens. C’est
ainsi qu’en cours de route, ils descendaient fréquemment du véhicule et
se mettaient à quatre pour saisir des personnes qui, à leur avis,
étaient des Haïtiens. Ils les soulevaient en l’air puis les lançaient
sans ménagement dans le véhicule de la Migration. Ils rejetaient toutes
les explications des personnes arrêtées.

Ces agents nous ont ensuite conduit dans une maison située dans un
endroit retiré où un groupe de 15 personnes étaient maintenues enfermées
depuis 5 jours, sans eau, sans nourriture. A notre arrivée, ces
personnes ont crié aux agents qu’elles avaient faim et soif, et qu’elles
n’en pouvaient plus de rester dans ces conditions. Un agent a, alors,
pris des menottes, et s’en est servi pour frapper violemment à la tête,
l’un des hommes qui protestaient.

A un autre endroit toujours retiré, nous avions trouvé d’autres
personnes détenues. C’était à Haina. Là, nous sommes passés à 120
personnes. Les agents étaient agressifs. Personne n’avait le droit
d’ouvrir la bouche sinon on risquait de recevoir des coups. Ils ont fait
des prises de photos individuelles, 2 photos par personne. Ils ont
repris les photos quand ils nous ont fait remonter à bord de l’autobus
de la Migration. Le bus était surchargé, certains d’entre nous ont dû
voyager debout. Nous étions très coincés les uns contre les autres. Tout
au long du parcours de Haina à Elias Piña, les agents nous insultaient.

L’accident s’est produit ce même lundi, dans l’après-midi, dans la
région de Matayaya, non loin d’Elias Piña. Avant d’atteindre le pont de
Matayaya, quelque chose s’est cassé sous le véhicule. Un Haïtien inquiet
a demandé au chauffeur d’arrêter le bus. Mais, une fonctionnaire de la
Migration l’a ironisé, disant : « Qu’on accélère pour qu’on en finisse
avec ces Haïtiens qui ne sont pas des êtres humains !». Pendant ce
temps, le chauffeur faisait de vaines tentatives pour freiner le
véhicule qui a fini sa course dans un fossé.

Les agents de la Migration dont celle qui ironisait l’Haïtien, ont été
projetés à travers le pare-brise. Cette fonctionnaire dominicaine a eu
le corps transpercé par une lame de fer, semble t-il. C’est en
hélicoptère qu’on est venu la transporter pour la soigner.

Du côté haïtien, nous comptons beaucoup de blessés dont une femme qui a
eu les 2 jambes brisées au moment de l’accident. Je ne l’ai pas revue.
Une autre Haïtienne qui avait été séparée de ses enfants restés à Santo
Domingo, souffrait d’une blessure au pied. Quant à moi, j’ai eu un choc
à l’estomac. Ce sont des militaires qui passaient sur les lieux, qui
nous sont venus en aide.

On nous a conduits à l’hôpital San Juan de la Maguana. Le lendemain
matin, on nous a déclaré à l’hôpital : «Vous Haïtiens, nous n’avons pas
à vous garder ici davantage ; vous devez quitter l’hôpital ! ». Ils ont
alors appelé l’Armée et demandé qu’elle s’amène avec un véhicule pour
nous conduire à la frontière. Les militaires sont venus. Je faisais
partie d’un groupe de 9 personnes dont 2 femmes, amenés à la frontière
d’Elias Pina, le 26 septembre 2006. Je suis venu les mains vides, je
n’ai rien. J’ai laissé 2 enfants à Santo Domingo, une fille, Féfé et un
garçon, Menor ; et ils ne sont pas au courant de ce qui m’est arrivé. (
Fin du témoignage de Jean-Claude M.)

-----------> ESPAÑOL (ATENCION: LA SIGUIENTE ES UNA TRADUCCION AUTOMATICA
                     NO REVISADA DEL ORIGINAL EN FRANCES)

Testimonio de una víctima del accidente de un autobús que transporta
repatriados haitianos Artículo para el lugar, 3 de octubre de 2006

Se detuvo a Juan- claude M., 43 años, a Santo Domingo, la República
Dominicana, por agentes de la Migración, el 25 de septiembre de 2006.
en compañía de varias decenas de Haitianos, se embarca de fuerza a
bordo de un vehículo defectuoso que debía terminar su curso en la
cama de un río a la entrada de la ciudad de Elias Piña, no lejos de
la frontera de Dominica haitiano. El día siguiente mismo del
accidente, se abandonó a Juan- Claude traumatizado M., aún, en el
punto fronterizo de Elias Piña/Belladère en compañía de otros
repatriados haitianos accidentados.

El 29 de septiembre de 2006, a la oficina del GARR, la víctima dio
prueba en estos términos:

"Resido en la República Dominicana desde hace 9 (nuevo) años." Soy
originario de Anse-à-payaso. Practico distintos oficios pero
trabajo sobre todo como empleado agrícola. El 25 de septiembre de
2006, iba a buscar mi sueldo a la empresa donde trabajo cuando agentes
de la Migración lo han detenido. Lo trastornaron y forzaron a montar
a bordo de su vehículo. Ese día, estos agentes hacían incursiones
de Haitianos. Por ello en el camino, descendían frecuentemente del
vehículo y se ponían a cuatro para consultar a personas que, en su
opinión, eran Haitianos. Los levantaban en el aire luego los lanzaban
sin consideración en el vehículo de la Migración. Rechazaban todas
las explicaciones de las personas decididas.

Estos agentes lo condujeron a continuación en una casa situada en un
lugar retirado dónde mantenía a un grupo de 15 personas encerradas
desde hace 5 días, sin agua, sin comida. A nuestra llegada, estas
personas gritaron a los agentes quienes tenían hambre y sed, y que no
podían más permanecer en estas condiciones. Un agente, entonces,
tomó trabas, y se sirvió para afectar violentamente a la cabeza, uno
de los hombres que protestaban.

A otro lugar siempre retirado, habíamos encontrado a otras personas
tenidas. Era a Haina. Allí, pasamos a 120 personas. Los agentes eran
agresivos. Nadie tenía el derecho a abrir la boca si no se corría el
riesgo de recibir golpes. Hicieron tomas de fotografías individuales,
2 fotografías por persona. Reanudaron las fotografías cuando nos han
hecho remontarse a bordo del autobús de la Migración. El autobús se
sobrecargaba, algunos de entre nosotros debieron viajar de pie. Se nos
acuñaba unos contra otros muy. A lo largo del curso de Haina a Elias
Piña, los agentes nos insultaban.

El accidente se ha producido este mismo lunes, en la tarde, en la
región de Matayaya, no lejos de Elias Piña. Antes de alcanzar el
puente de Matayaya, algo se rompió bajo el vehículo. Un Haitiano
impaciente pidió al conductor detener el autobús. Pero, un
funcionario de la Migración lo ironisé, diciendo: "Que se acelera
para que se termine"con estos Haitianos que no son seres humanos!"."
Durante este tiempo,
el conductor hacía inútiles tentativas para frenar el vehículo que
terminó su curso en una zanja.

Los agentes de la Migración cuya la que ironisait el Haitiano, se
proyectó a través del parabrisas. Este funcionario de Dominica tuvo
el cuerpo atravesado por una cuchilla de hierro, parece t-e'l. Es en
helicóptero que se vino a transportarla para ocuparlo.

Del lado haitiano, contamos a muchos heridos incluida una mujer que
tuvo las 2 piernas rotas en el momento del accidente. No la revisé.

Otro Haitiano que se había separado de sus niños permanecidos a
Santo Domingo, sufría de una herida al pie. Por mi parte, tuve un
choque al estómago. Son militares que pasaban en los lugares, que
nosotros ayudaron.

Se los condujo al hospital San Juan del Maguana. El día siguiente
mañana, se lo declaró al hospital: "Ustedes Haitianos, no tenemos
que guardarles aquí aún más;" ¡deben dejar el hospital! ". Entonces
llamaron al Ejército y pidieron que se traiga con un vehículo para
conducirnos a la frontera. Los militares vinieron. Formaba parte de un
grupo de 9 personas incluidas 2 mujeres, traídos a la frontera de
Elias Pina, el 26 de septiembre de 2006. Vine las manos vacías, no
tengo nada. Dejé a 2 niños a Santo Domingo, una muchacha, Féfé y
un muchacho, Menor; y no están informados de lo que me llegó (Final
del testimonio de Juan- Claude M.)

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