ASSOCIATION RÉSEAUX & DÉVELOPPEMENT |
Saint Domingue, 25/2/2002 Monsieur le Préfet
Monsieur, Nous venons de prendre connaissance du courrier du 30/11/2001 portant la référence 334. Ce courrier nous informe que certaines dépenses du déroulement du projet CARIBTIC, financé par le FIC sous la référence 1998/115, nétaient pas considérées " réellement justifiées " et en conséquence que le paiement du solde est de 99,416 F au lieu des 120,000 F prévus et attendus plus de 12 mois après la fin de lopération. Nous sommes surpris que la personne en charge du dossier avait répondu à plusieurs de nos appels téléphoniques (à cause justement du retard prolongé de paiement) sans avoir jamais mentionné cette décision. Mais nous sommes surtout scandalisés par le fait quun projet qui a connu un retard de paiement initial de plus de 12 mois, lequel na pas vraiment été justifié et a occasionné un déficit de 120,000 FF qui a obligé notre association à licencier du personnel puis un retard de paiement final de plus de 12 mois lequel nous a mis au bord de la faillite, puisse être pénalisé, pour la troisième fois, par un artifice comptable injustifiable. Devrions nous réclamer les intérêts bancaires accumulés au cours de ces 24 mois de retard? Notre mission dacteur de la société civile nous amène à dépasser le strict cadre du projet CARIBTIC. Informés du fait que plusieurs dizaines de partenaires du FIC ont souffert, pendant la même période, du même traitement que notre ONG (pour certains la situation est encore pire puisque le retard du règlement final va continuer), nous devons vous poser publiquement la question suivante, dont la réponse, nous le pensons, sera dintérêt pour Monsieur le Ministre délégué de la Coopération : est-il réellement cohérent et " justifié " que le FIC, un cadre de coopération pensé pour renforcer les acteurs économiques et sociaux de la Caraïbe, conduise en fin de compte les mêmes acteurs qui ont pu en « bénéficier » à des situations financières précaires voire à leur mort institutionnelle? Dans lattente de votre réponse je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, à lexpression de ma haute considération. Daniel Pimienta
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